J’ai eu l’opportunité d’assister au concert de Joan Baez pour sa dernière tournée, l’été 2019. Seule sur scène avec sa guitare ou accompagnée de deux musiciens dont son fils. Ce fut un bonheur d’entendre cette chanteuse contestataire, engagée, restée fidèle à ses convictions.

Après un retour d’une vingtaine de minutes suite à un fervent rappel d’un public debout, la chanteuse autrice-compositrice-interprète a terminé son concert par un « Adieu les amies/is » . Après 50 ans de carrière, elle décide d’arrêter les tournées devenues trop fatigantes.

Âgée de 78 ans, de tous les combats pacifistes, contre la guerre du Vietnam, pour les droits humains, (elle a chanté pendant la marche politique sur Washington « Pour l’emploi et la liberté » du 28 août 1963. Marche à l’initiative de Martin Luther King où il prononça son célèbre discours « I have a dream » ), en faveur des personnes réfugiées et immigrées , contre la politique de Trump… Bien placée pour être attentive à ces problèmes puisque née à New York d’une mère écossaise et d’un père mexicain, mathématicien et physicien qui refusera de travailler sur le projet de recherche (« Projet Manhattan ») pour la première bombe atomique pendant la seconde guerre mondiale.

Après avoir chanté « L’Auvergnat » de Brassens et « The President Sang Amazing Grace » *, Joan Baez a quitté la scène en filmant le public avec son téléphone en exprimant un désir : « Nous devons changer le monde entier maintenant car on ne peut plus continuer ainsi ».
Merci de l’avoir dit, nous le savions déjà mais il est toujours bon de l’entendre surtout par des personnes de votre popularité.
* Histoire de Barack Obama entonnant à cappella, l’hymne lors de la cérémonie rendant hommage au neuf personnes noires abattues dans la fusillade de Charleston (Caroline du Sud) en 2015 par un partisan de la suprématie blanche.